C’est un « heureux événement » à plus d’un titre. Une naissance rare d’un oiseau qui l’est tout autant. Un jeune aigle botté (Hieraaetus pennatus pour les latinists et les scientifiques) a pointé le bout de son bec ces derniers jours dans le Parc national des Cévennes, en Lozère.
Au printemps 2022, des habitants avaient remarqué la présence de deux aigles bottés dasn la basse vallée de la Mimente, dans le sud du département. Et dans les semaines qui suivirent, des agents du parc confirmèrent cette arrivée.
Ce qui était déjà une bonne nouvelle puisque le parc des Cévennes ne comptait jusqu’ici officiellement que trois couples de cette espèce.
Des parades d’intimidation
Et le meilleur était à venir. Car l’attitude des oiseaux laissaient penser qu’une reproduction était en cours…
Le printemps suivant, en 2023, quand ces oiseaux migrateurs revenaient sur le territoire, la présence du nouveau couple était confirmée à La Salle-Prunet.
Des parades d’intimidation du couple validaient l’hypothèse de la défense du territoire en vue d’une naissance. Et dans la foulée, un nid était découvert.
Le plus petit des aigles
L’Aigle botté est le plus petit représentant des aigles français. Il n'est ainsi pas plus grand qu'une buse variable. On peut l'en distinguer grâce à sa queue longue et au bout de ses ailes plus larges.
Cette espèce doit son nom à ses tarses emplumés jusqu’aux doigts, rappelle le parc des Cévennes. "On le reconnaît à son allure élancée, avec ses ailes, qui en vol plané sont légèrement abaissées en dessous du corps".
"Il chasse régulièrement à haute altitude, environ 800 m. Alternant des vols glissés rapides et des vols en surplace plus lents, il est capable ensuite d’effectuer des piqués vertigineux pour atteindre ses proies parfois même jusque sous la canopée", note aussi le PNC.
Il mange des oiseaux, petits ou moyens, des lézards et des micro-mammifères.
« Déja bien emplumé »
Enfin, le 26 juillet dernier, un jeune aiglon était repéré. « déjà bien emplumé », il « devrait s’envoler très bientôt », estime-t-on du côté du parc national.
Reste à assurer son avenir puisqu’une coupe est prévue cet automne sur la parcelle forestière où l’aiglon niche. « Un travail est actuellement en cours en partenariat avec l’ONF (Office national des forêts, ndlr) pour mettre en œuvre des préconisations en faveur de cette espèce », précise le parc.
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