Parfois dépréciées et affublées du nom de « mauvaises herbes », les plantes sauvages sont pourtant un trésor qu’Idir Bechar souhaite faire connaître.
L’habitant de Changé (Sarthe) vient de lancer Vegedex, une application afin de reconnaître les plantes sauvages et permettre aux utilisateurs d’obtenir des informations sur leurs propriétés gustatives et/ou médicinales.
Une appli pour identifier les plantes sauvages
Les férus des jeux vidéos ou des dessins animés Pokémon auront fait le rapprochement entre Vegedex et Pokédex. Dans la franchise, il s’agit de l’outil encyclopédique qui permet d’identifier et de donner des informations sur les Pokémon rencontrés. Le Vegedex fonctionne sur le même principe mais avec les plantes sauvages qui nous entourent.
« C’est un clin d’œil avec cette idée de collection et cette soif d’en apprendre toujours plus. Ça incite les gens à découvrir le monde vivant qui les entoure », éclaire Idir Bechar, graphiste de formation.
L’idée de base est de pouvoir prendre en photo une plante et que le Vegedex puisse la reconnaître. Il y a un côté trésor oublié, savoir d’antan, qu’il faut remettre au goût du jour et les plantes apportent des choses concrètes. Il y a aussi une notion de plaisir de la découverte.
« Plus on les connaît, plus on a envie de les protéger. Comme elles sont partout, elles sont une fenêtre accessible pour tout le monde. La moindre espèce est importante dans un cycle plus global »
Médicinales ou gustatives, les propriétés de 150 plantes mises en avant
Au-delà de l’identification des plantes sauvages, l’application recense 150 espèces : les plantes les plus communes et qui ont un intérêt mais également des plantes toxiques.
« Elle va dire si la plante est comestible ou pas, le goût, si elle a des propriétés médicinales et un calendrier pour savoir quand on peut la cueillir », explique Idir Bechar.
Le Vegedex précise quelles sont les parties de la plante qui sont comestibles ou bien avertit sur la toxicité de plantes qui ne sont donc pas consommables. « Il indique quelles peuvent être les confusions comme par exemple la carotte sauvage (qui est comestible, ndlr) et la grande cigüe (qui est toxique, ndlr) », donne-t-il en guise d’exemple.
Les 2/3 des médicaments sont inspirés ou en provenance de plantes. Il y a plein de choses que l’on peut faire soi-même pour les petits bobos ou les troubles digestifs.
Certaines plantes ont un intérêt thérapeutique, d’autres non mais peuvent avoir des propriétés gustatives intéressantes. Pesto, thé, tisane, aromate, sirop à partir de violette… Idir Bechar et sa compagne Mathilde, qui est maraîchère, utilisent aussi les plantes dans le domaine culinaire. « C’est un monde très riche. »
Des balades sensorielles pour découvrir les plantes sauvages locales
En parallèle, Idir Bechar lance à partir du dimanche 7 avril des excursions pour partir à la découverte des plantes sauvages locales. Ces sessions se dérouleront au parc du Gué de Maulny, au parc des Vignes à Coulaines et à l’Arche de la nature.
« L’idée est de voir une dizaine de plantes avec un petit jeu à chaque fois et en utilisant nos sens« , expose-t-il. Selon le Changéen, voir la plante en vrai est un plus puisque c’est parfois la texture ou l’odeur qui permet de les reconnaître et de les dissocier d’une espèce similaire.
A l’issue de la promenade de deux heures, il souhaite que les cueilleurs du jour repartent avec un remède ou encore une recette mobilisant des plantes sauvages (les inscriptions s’effectuent via ce lien).
Son conseil principal pour les personnes qui veulent s’adonner à la cueillette : « y aller progressivement et ne cueillir seulement si l’on est sûr de l’espèce ».
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