Giulia Dabalà recherche le truc qui la fera danser

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Giulia Dabalà«Je recherche le truc qui me donne envie de danser»

Giulia Dabalà sort un premier album très attendu vendredi 20 mai 2022. La chanteuse de la Chaux-de-Fonds (NE) le vernira le soir-même à La Case à chocs, à Neuchâtel. 

Giulia Dabalà n’est pas une totale inconnue sur la scène suisse. En 2020, elle a remporté le prix de la Demotape Clinic du festival m4music à Zurich, qui vient récompenser des jeunes artistes. L’année suivante, elle a été distinguée par sa ville de La Chaux-de-Fonds (NE). Aujourd’hui, à 24 ans, celle qui a pas mal bourlingué par le monde, avec notamment une enfance passée en Birmanie, publie «Gold», son premier album. 

Quel est votre sentiment à l’idée de sortir ce disque?

C’est un peu un mélange d’excitation, de joie, d’appréhension et de bonheur. Ça fait trois ans que je bosse dessus. Et il fallait qu’il sorte quoi! Quand on publie un clip ou un album, il ne nous appartient plus. J’espère qu’il va surtout toucher les personnes qui vont l’écouter. Et que ça va créer quelque chose dans ces personnes. J’espère que les gens vont pouvoir un peu s’identifier à ce que j'écris.

Sur cet album, on entend des tambours argentins, des choeurs de femmes bulgares ou encore des instruments birmans. Ça vient d’où cette attirance pour les musiques du monde? 

J’ai pas mal voyagé. J’ai surtout des parents qui ont beaucoup voyagé, qui écoutaient des musiques du monde entier. Ça m’a inspirée. Je pense qu’on est un peu des éponges et, du coup, tout ce qui nous entoure nous inspire. C’est à nous de le ressortir à notre manière. 

Et votre attrait pour les choeurs et les harmonies, qu’on entend beaucoup sur vos morceaux? 

Je crois que j’ai un espèce de truc bizarre avec les chorales, les voix et les chœurs. C’est quelque chose de tellement naturel, de tellement humain qu’on peut tous faire. Chanter ensemble, ça existe dans chaque partie du monde. À chaque fois que j'écoute des chœurs, ça me bouleverse. À la maison, j’ai toujours chanté avec ma sœur, ma maman. Vu qu’elles chantaient la première voix, je chantais les harmonies. J’ai toujours fait ça. C’est devenu un jeu ou presque un automatisme. Du coup, quand j’écris mes morceaux, quand la voix est seule, il me manque quelque chose, il me manque les harmonies. C’est vraiment profondément ancré en moi.

Il y a aussi tout un travail lié aux percussions, très présentes.

Oui. Ma mère écoutait beaucoup de musiques africaines et latines-américaines. Ça m’a influencée. C’est aussi lié à mon amour de la danse, de vraiment sentir quelque chose dans son corps qui groove. J’ai besoin de ressentir ce rythme comme ça, ce rythme qui nous ramène vers le sol, qui nous ancre. À l’inverse, par exemple, le swing ne m’a jamais fait ça. Ça ne m’a jamais fait ce truc dans le bide où t'es là: «Ouh, ça groove!». Je recherche ça, avoir un truc qui me donne envie de danser.

Vous vernissez cet album à la Case à chocs, à Neuchâtel. La scène, c’est un exercice facile pour vous?

Non, pas forcément. À mes 16, 17 ou 18 ans, j’ai reçu des critiques qui m’ont marquée. Je n’ai retenu que les mauvaises. Je me souviens qu’on m’a dit: «Reste humble». J’avais 16 ans et un trac monstre de monter sur scène. C’était gratuit. J’ai aussi entendu que je me la pétais la première fois où j’ai joué un de mes morceaux en public. Visiblement, ça devait déranger certaines personnes qu’une jeune femme comme moi soit à l’aise sur scène. Ce genre de choses est resté. Ça m’a donc pris un petit moment pour me sentir légitime. Aujourd’hui, ça va mieux.  J’ai appris à me détendre et je dis simplement ce que j’ai envie de dire.  

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