Christine Lagarde : "L'inflation va se stabiliser et baisser graduellement au cours de 2022"

Christine Lagarde ©AFP - Thomas Lohnes / POOL / AFP
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Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, est l'invitée du Grand entretien de France Inter. D'après l'ancienne ministre de l'Economie, l'inflation va baisser en 2022.

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Le taux de l'inflation de la zone euro a atteint les 5% en décembre. Les prix augmentent. "Qu'est-ce qui génère cette augmentation des prix ? A 50%, c'est le prix de l'énergie, toutes catégories confondues : le pétrole, le gaz, l'électricité." D'après Christine Lagarde, l'inflation est néanmoins "moins influencée par le prix du pétrole et plus influencée par le prix du gaz." Concernant le gaz, "à cause de phénomènes climatiques et géopolitiques, on est en face d'une augmentation des prix qui a un effet sur le prix de l'électricité."

En France, selon Christine Lagarde_, "on est plutôt en bonne situation. En rythme annuel, on était à 3,2% d'inflation, par rapport à une moyenne européenne à 5."_ L'Estonie par exemple est à 12% et l'Allemagne est au plus haut depuis 30 ans, à plus de 5%. Outre l'énergie, l'autre raison qui explique l'inflation en Europe est "l'embouteillage dans les ports". "On pense que ces deux phénomènes-là vont doucement ce stabiliser et baisser". 

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L'inflation va baisser en 2022

L'inflation va ainsi "se stabiliser et baisser graduellement au cours de 2022" assure Christine Lagarde. "Cela va baisser moins que ce que l'on avait envisagé mais cela va baisser. Selon nos estimations de décembre, l'inflation serait de 3,2% en 2022 (...) et nettement moins en France." La présidente de la BCE prévoit également une baisse en 2023 et 2024. "Les prix de l'énergie ne vont pas continuer à augmenter indéfiniment et les embouteillages vont finir par se résorber."

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Critiquée dans certains pays, la présidente de la BCE réagit. "On ne peut pas agir dans l’immédiat. Si je remonte les taux d'intérêt, cela aura un effet d’ici 6 à 9 mois. Le temps que cela descende la chaîne des financements. Mais on freine la croissance."

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Il est temps d'arrêter le "quoi qu'il en coûte"

Concernant la politique économique à mener face à la crise, Christine Lagarde estime qu'un "nouveau plan de relance de l’économie ne me paraît pas nécessaire en l’état actuel de l’activité. On a une activité solide, une croissance importante. On a une bonne reprise qu’il ne faut surtout pas freiner." Le quoi qu’il en coûte a "bien servi". "On a évité collectivement une crise beaucoup plus grave et une crise plus profonde et plus durable donc c'était légitime mais maintenant il faut décrocher."

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La dette en France a fortement augmenté et a atteint 115% du PIB. Elle est loin d'être la seule estime la présidente de la BCE. "Toutes les dettes, de l'ensemble des états souverains, ont augmenté de façon importante à cause du Covid car il fallait faire le choix de l'humain plutôt que celui de la finance." D'après Christine Lagarde, pour la faire baisser et rembourser, "il n'y a pas 36 paramètres quand il s'agit de rembourser une dette, ce qui est une nécessité." "Si on a des réformes structurelles et si on a un soutien à la croissance qui permet de développer cet élément-là, on est en mesure de changer la direction de la dette et de stabiliser les finances publiques, ce qui est impératif." 

Christine Lagarde trouve "dommage que le débat national se soit transporté à Strasbourg"

Enfin, interrogée sur le discours d'Emmanuel Macron hier devant le Parlement européen, "Malheureusement, j’ai trouvé que ça ressemblait un peu plus à l’Assemblée nationale qu’au Parlement européen hier. Je trouve un peu dommage que le débat national se soit transporté à Strasbourg, une ville européenne. J’ai trouvé que c’était un peu triste."

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