La dermatillomanie ou le soulagement de ses tensions internes

La dermatillomanie est considérée comme un trouble et, dans la plupart des cas, elle cause de graves dommages à la peau de ceux qui sont confrontés au problème. Apprenez à reconnaître les symptômes et à voir quoi faire face à cette situation.

Éclater un bouton ou retirer le pus/blanc d'une plaie est quelque chose que pratiquement tout le monde a déjà fait. Cependant, que se passe-t-il quand cette manie devient presque impossible à contrôler, causant de graves dommages à la peau ?

La difficulté de résister à de telles situations a un nom : la dermatillomanie. C'est une contrainte de toucher, triturer, gratter, nettoyer ou "perforer" la peau en continu, jusqu'à ce que des lésions se créent qui, dans de nombreuses situations, deviennent graves.

La personne souffrant de dermatillomanie utilise généralement des objets tranchants (rasoirs, stylos, ciseaux, aiguilles, etc.), ses dents et ses ongles. Les cibles sont les points noirs et les boutons, les tâches de rousseur, les grains de beauté, les marques et les croûtes de guérison. 

Les symptômes de la dermatillomanie

• L'impossibilité de résiter à l'impulsion de se gratter ou triturer son corps, ce qui aboutit à des lésions de la peau ;
• Sentiment croissant de tension avant de se gratte la peau ou lors de tentatives pour se gratter la peau ;
• Sensation de plaisir, satisfaction ou de soulagement lors du grattage de la peau ;
• Le grattage n'est pas dû à un trouble mental ou à une affection dermatologique ou médicale ;
• Le grattage va jusqu'à causer une souffrance et une altération du fonctionnement social (évitements, retards, absences, etc.)

Que se cache-t-il derrière la dermatillomanie ?

Selon les experts, il n'a pas encore été possible de définir la cause de la dermatillomanie. Cependant, l'anxiété peut être une motivation. Dans le cas des adolescents, des problèmes existentiels peuvent également être à l'origine du problème. Il convient de rappeler que l'adolescence coïncide avec le stade où le changement hormonal provoque l'apparition de points noirs et de boutons, en particulier sur le visage. La difficulté à contrôler la contrainte et la nécessité de s'affirmer peuvent être explosives.

Comme l'expliquent les psychologues spécialisés dans les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), le rituel compulsif est souvent un moyen pour les gens de réduire leur anxiété. Tout comme une personne avec un TOC de nettoyage ne peut pas vivre sans se laver les mains, par exemple, ceux qui vivent avec une dermatillomanie ont du mal à ne pas se gratter quelque chose sur la peau.

De plus, la dermatillomanie peut être une sorte de "compensation", qui survient lorsque la personne cherche quelque chose pour évacuer une frustration, par exemple. Il peut également être une conséquence du TOC lui-même, de l'autisme, du trouble de la personnalité limite, entre autres problèmes psychologiques. 86% des cas sont des femmes. 

La dermatillomanie est différente de l'automutilation

Bien qu'il existe des similitudes, la dermatillomanie ne peut pas être confondue avec l'automutilation. La première est généralement une contrainte difficile à contrôler. L'automutilation, d'autre part, est ce qui se produit lorsque la personne s'attaque avec l'objectif d'externaliser la douleur, la souffrance ou la surcharge émotionnelle. L'automutilation finit par devenir un soulagement de la douleur psychique, lorsqu'elle est convertie en douleur physique.

En gardant à l'esprit les différences, il est important d'être conscient de l'apparition de signes de l'une de ces cas. En effet, selon les psychologues, la dermatillomanie peut, dans certaines situations, conduire à l'automutilation. Cela a tendance à se produire lorsque la personne commence à se sentir coupable des dommages qu'elle fait à sa propre peau et finit par se punir pour cela.

Quelles solutions face à la dermatillomanie ?

Même si la dermatillomanie peut être motivée par plusieurs problèmes, le moyen de la surmonter est toujours le même : rechercher un traitement psychothérapeutique. Comme la dermatillomanie peut être un problème psychosomatique, dans certaines situations, elle devra être traitée à l'aide de médicaments. En effet, un suivi psychothérapeutique est nécessaire et, selon le degré et la durée de la dermatilomanie, l'utilisation d'anxiolytiques est également recommandée.

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