L'épuisement émotionnel : lorsqu'on exige trop de soi et qu'on veut être fort

L'épuisement émotionnel peut être une conséquence lorsqu'on exige trop de soi et qu'on veut être fort(e).

18 DÉC. 2018 · Dernière modification: 3 OCT. 2019 · Lecture : min.
L'épuisement émotionnel : lorsqu'on exige trop de soi et qu'on veut être fort

L'épuisement émotionnel est un état de surcharge face à l'effort. On ne parle pas uniquement d'excès professionnels, mais aussi de la charge d'assumer des conflits, des responsabilités ou des stimuli de type émotionnels ou cognitifs. 

L'épuisement émotionnel n'arrive pas du jour au lendemain. C'est un processus latent, qui se déploie lentement jusqu'à l’effondrement, quand on ne tient plus. 

Bien que l'épuisement émotionnel se vive comme une fatigue mentale, il peut s'accompagner d'une grande fatigue physique. Lorsqu'il surgit, la personne peut ressentir une sensation de lourdeur, une impossibilité à continuer à aller de l'avant. Elle tombe alors dans une inertie dont il est difficile de sortir. 

Quelles sont les causes de l'épuisement émotionnel ? 

Il surgit lorsqu'un déséquilibre se produit entre ce que l'on donne et ce que l'on reçoit. Les personnes qui en souffrent sont généreuses, elles donnent tout ce qu'elles peuvent d'elles-mêmes au travail, à la maison, en couple ou dans tout autre domaine. 

On retrouve souvent ce syndrome dans les domaines très exigeants, demandant des grands sacrifices : 

  • Un travail avec un fort risque de licenciement
  • Une famille dont les membres ont beaucoup de problèmes et demandent de l'attention
  • Une relation amoureuse conflictuelle ou qui a de grandes difficultés.

La personne qui souffre d'épuisement émotionnel manque de temps pour elle et ne reçoit pas la reconnaissance, l'affection ou la considération suffisante : on attend d'elle qu'elle soit toujours présente, comme si elle n'avait pas de besoins ou comme si elle était plus forte que tout le reste et pouvait tout supporter. 

pleur.jpg

Les premiers symptômes de l'épuisement émotionnel

Des indices laissent présager l'apparition de l'épuisement émotionnel. Il s'agit de signaux auxquels, en règle générale, on n'accorde que peu d'importance alors même qu'ils nous permettraient de gérer la situation à temps. 

  • Épuisement physique : la personne se sent fatiguée en permanence. Dès le réveil, elle a l'impression que la journée sera une montagne à gravir. 
  • Insomnie : la personne a des difficultés pour dormir car elle a toujours des problèmes qui tournent dans sa tête empêchant le sommeil. 
  • Irritabilité : elle se met en colère et perd le contrôle d‘elle-même avec récurrence. La personne est de mauvaise humeur et sensible à toute critique ou geste de désapprobation. 
  • Manque de motivation : celui ou celle qui souffre d'épuisement émotionnel agit de façon mécanique, comme s'il ou elle devait continuer à faire ce qu'il/elle fait tout le temps. Perte d'intérêt et d'enthousiasme pour les activités qui étaient appréciées auparavant. 
  • Distanciation affective : les émotions sont de plus en plus plates, comme si on ressentait de moins en moins de choses. 
  • Pertes de mémoire : une saturation d’informations et/ou de stimuli donne lieu à des oublis fréquents. La personne oublie facilement de petites choses. 
  • Difficultés pour penser : la personne est facilement confuse. La moindre activité lui demande plus de temps qu’auparavant, et elle raisonne plus lentement. 

pleurss.jpg

Comment sortir de l’épuisement émotionnel ? 

La meilleure façon de dépasser l’épuisement émotionnel est évidemment de se reposer. Il est important de trouver du temps libre pour se relaxer et être tranquille. Les personnes dont on exige beaucoup peuvent par exemple passer des années sans prendre de vacances. C’est quelque chose qu’il ne faut absolument pas faire, car la fatigue surgira tôt ou tard. La première chose à faire est donc de prendre quelques jours pour se reposer. 

Une autre solution est de travailler pour avoir une attitude différente face aux obligations quotidiennes. Chaque jour doit inclure des temps dédiés aux engagements, mais aussi des temps pour se reposer et réaliser des activités gratifiantes. Il faut absolument apprendre à laisser de côté le perfectionisme ou l’obsession de vouloir tout gérer. 

Enfin, il est très important de se sensibiliser à soi-même : pour cela, l’idéal est de prendre un peu de temps chaque jour pour être seul(e) : respirer, se reconnecter avec soi-même, avec ses envies. Il est fondamental de développer une attitude de compréhension et de bonté face à soi-même. Si on ne le fait pas, il nous sera tôt ou tard imposible de continuer. 

Photos : Shutterstock

Si vous vous sentez épuisé(e) émotionnellement, n’hésitez pas à prendre contact avec un(e) psychologue

PUBLICITÉ

psychologues
Écrit par

Psychologue.net

Notre comité d'experts, composé de psychologues, psychothérapeutes et psychopraticiens agréés, s'engage à fournir des informations et des ressources précises et fiables. Toutes les informations sont étayées par des preuves scientifiques et contrastées pour garantir la qualité de leur contenu.
Consultez nos meilleurs spécialistes en développement personnel
Laissez un commentaire

PUBLICITÉ

Commentaires 26
  • Baly

    Depuis la naissance de mes enfants je me sens ainsi

  • Baly

    Mon ami faitv2 travail dort peu Que risque t il infarctus ?

  • Bourgeoise

    Je suis maman célibataire de 4, veuve très tot j ai toujours été seule et forte pour les miens. A souvent faire plus qu on me demande. Je vis au usa avec parfois 60h de travail par semaine, a alterner les shifts de nuits et de jours bonjour le décalage du sommeil. Hier j ai perdu connaissance pratiquement au volant de ma voiture. Je me suis écroulé dans un trou noir. 911 et direct aux urgences. Verdict fatigue arret d une semaine. J espère que ce n est que ça. Un conseil ménagez vous

  • Marie B.

    comment sortir de là ? je suis constamment en train de tout gérer d'en faire, plus, trop, mais dès qu'on me propose de l'aide je refuse car je pense que ça sera mal fait c'est un cercle vicieux dont je n'arrive pas à me sortir

  • Léa

    hello serait-il possible de connaitre le nom de l'auteur

  • TM

    Cela fait moins d'une semaine que je réalise et mets des mots sur ce qu'il m'arrive. Peut aussi arriver chez les jeunes et durer très longtemps... Excellent article, merci.

  • Didoune

    Je suis infirmière libérale et mère de 2 grands enfants 16 et 18 ans. J'ai toujours été dévouée à mon travail. Mais la crise covid puis des problèmes relationnel dans mon couple et enfants le depart de mon aîné de la maison m'ont plongé dans une grande détresse émotionnelle. Je pleure rapidement quand je me sens débordée. Je me sens fragile moi qui ai tjrs été là pour tout le monde, je me sens seul face à mes soucis maintenant....

  • Vertecampagne

    Ayant accompagné ma maman,alzheimer’, durant une dizaine d’années, puis mon père en fin de vie et enfin ma belle- mère avec des séquelles d’AVC je me trouve ,à 75 ans tout juste,en bien moins bonne forme qu,une tante de 86 ans . Elle sort’ voyage, fait des randonnées…Je suis usée. D’autant plus que je n’ai JAMAIS

  • OSCAR kasongo

    Merci beaucoup très bénéfique pour nous.

  • Isis83

    Je me reconnais entièrement dans cet article, mais je ne pensais pas qu'on pouvait mettre un nom sur cet état. On m'a toujours répété que ça allait aller mieux le lendemain et qu'il ne fallait pas en parler, garder pour soi comme un secret honteux. On ne montre pas qu'on ne se sent pas bien. On se tait, on cache et on continu d'agir pour tout et pour tous sans jamais se préoccuper de soi. Et quand bien même on tente de s'ouvrir à quelqu'un, c'est l'incompréhension de sa part, car on a jamais laissé voir quoi que ce soi. Puis la culpabilité imposée de certains : "craque pas, j'ai besoin de toi, j'ai toujours pu compter sur toi...". Alors on se tait, on enferme ses douleurs au plus profond, on souffre... Mais jusqu'à quand?


Chargement en cours



derniers articles sur développement personnel

PUBLICITÉ