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La Chapelle royale de Versailles restaurée grâce au don d'un Suisse

Un Suisse pour redorer Versailles
Un Suisse pour redorer Versailles / 19h30 / 2 min. / le 16 novembre 2021
La Chapelle royale du château de Versailles a retrouvé sa splendeur. La restauration du bâtiment, la plus importante depuis celle de la Galerie des Glaces en 2007, a coûté 16 millions d'euros, dont 11 millions payés par un Suisse.

La Chapelle royale, dernière ambition architecturale de Louis XIV, scintille à nouveau. Elle a été redorée de pied en cap grâce à la passion d'un donateur suisse. Epris de Versailles, l'homme - dont l'anonymat est préservé - a en effet confié 20 millions d'euros à la Fondation Philanthropia.

"Nous avons eu un client qui est littéralement tombé amoureux de Versailles. A son décès, il nous a donné les moyens de pouvoir réaliser des projets fondamentaux. C'est un patrimoine universel", déclare le président de la Fondation Philanthropia Denis Pittet, mardi dans le 19h30.

Trois ans de travaux

Trois ans de travaux - de la charpente jusqu'aux vitraux - et 150 artisans ont été nécessaires pour cette restauration qui a également permis de préserver un savoir-faire, notamment concernant la dorure. Car le Roi Soleil préférait l'or à l'étain.

"Nous avons un pinceau en poil de martre que nous frottons sur notre joue pour récupérer de l'électricité statique et avec celle-ci nous attrapons notre feuille d'or et l'appliquons ensuite sur le support. L'or avait totalement disparu. Sur les baies de la peinture noire avait été appliquée", explique le doreur Florent Bruneau, qui s'est associé avec de jeunes apprentis pour répartir 2,5 kilos du précieux métal.

Des coûts très importants

Le don de ce généreux Suisse a été très apprécié, car le château de Versailles, même s'il est très visité, doit pallier des carences de moyens, accentuées par la crise sanitaire.   

Ainsi Catherine Pégard, présidente du château de Versailles, relève qu'"aujourd'hui nous avons un vrai problème de préservation du patrimoine. C'est vrai pour tous les monuments, les plus petits comme les plus grands. C'est même parfois plus vrai pour les grands qui nécessitent beaucoup d'investissement et les coûts sont énormes."

Anne Fournier/lan

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