Bienvenue dans la République franco-colombienne d’Ëda Diaz ! Ici, on mange des crêpes au caramel beurre salé en sirotant une limonada de coco bien fraîche. En fond sonore : une pop “haute couture” tissée sur des rythmes traditionnels colombiens tels que le bambuco viejo ou le vallenato. Dans cette atmosphère à la fois latine et feutrée, où le soleil fait du charme à la mélancolie, la chanteuse-contrebassiste célèbre “la beauté dans le chaos” et affirme sa dualité en tant que femme binationale. Tantôt sauvage, tantôt mondaine, joyeuse et capricieuse… Pourquoi faudrait-il choisir ? D’un côté ou de l’autre de l’Atlantique, Ëda connecte en musique ses différentes facettes et défend la complexité de son héritage.
Et quel héritage ! Eléonore Diaz-Arbelaez commence officiellement la musique à 8 ans au piano. Fille d’un urbaniste colombien et d’une modiste française qui se sont rencontrés dans un vol Montevideo-Paris, elle évolue très tôt entre deux cultures, voyageant d’un continent à l’autre jusqu’à confondre le français et l’espagnol. Pour qu’elle ne se sente jamais déconnectée de ses racines hispaniques, son père fait appel à la musique et la biberonne aux plus grands : Buena Vista Social Club, Joe Arroyo, Julio Jaramillo. Là encore, elle se construit entre deux mondes, à la fois forgée par la rigueur du conservatoire classique et éveillée par les réunions de famille où sa précieuse grand-mère « Nenita » l’initie au folklore latino-américain.
C’est au long d'un cursus de jazz au conservatoire Nadia et Lili Boulanger de Paris entrepris, en parallèle d’études dans l’urbanisme, pour se libérer du moule de la musique classique, qu’elle a une révélation. Depuis ses 4 ans, elle rêve de faire de la contrebasse. Elle décide enfin de troquer son piano pour cet instrument qui, comme elle, fait la connexion entre deux cultures : celle du jazz et de la musique latine populaire. Ça ne rate pas, le lien est immédiat. Ëda Diaz naît et peut enfin rassembler les pièces du puzzle. En 2017, elle rencontre Anthony Winzenrieth (Aurus, 3Somesisters...) avec qui elle trouve son style, subtil mélange entre la volupté d’une Esperanza Spalding, l’onirisme d’une Björk, l’animalité d’une Rosalia et la profondeur abyssale d’un James Blake. Très vite accompagnée par le RIF (Réseau des lieux de concerts franciliens), l’artiste sort un premier EP en 2017 co-produit par Anthony et s’impose dans la famille encore frétillante de la new latin pop... Lors d’une tournée latino-américaine en 2019, elle se produit notamment au Mexique pour le Roxy Fest avant de représenter la section “Women of the World” au Havana World Music Festival aux côtés des enfants de Chucho Valdes. En 2020, elle obtient le FoRTE (Fonds Régional pour les Talents Emergents). Un an et demi après le début de la pandémie, tout s'accélère pour la franco-colombienne : elle accompagne Ladaniva en tournée, partage une session KEXP avec La Dame Blanche, charme le MaMA Festival et finit par ouvrir en décembre, deux concerts pour La Chica. Forte de ces expériences, Ëda Diaz revient le 11 mars avec son deuxième EP “Tutandé” co-réalisé avec son fidèle acolyte Anthony Winzenrieth.
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